Et voici donc un compte-rendu de plus de la partie jouée dimanche 31 octobre au festival Tourc'h 2 rôles, à Tourc'h (près de Rosporden). Il y avait un MJ et 4 joueurs et joueuse.
Le thème était la guerre de Succession de Bretagne : au milieu du quatorzième siècle deux partis s'opposent pour le duché de Bretagne, et comme c'est au début de la guerre de Cent Ans un des prétendants est soutenu par les Anglais, l'autre par les Français.
Sans trop de précisions nous étions maintenant vers 1350, donc près d'une dizaine d'années après le début de cette guerre en Bretagne. Le prétendant pro-Anglais, Jean de Montfort (père) est déjà décédé, son héritier Jean de Montfort (fils) est tout enfant et les Anglais dirigent leurs affaires. Le prétendant français, Charles de Blois, est captif en Angleterre, son épouse Jeanne de Penthièvre (au titre de laquelle il revendique le titre) dirige le camp breton pro-français.
Les PJ : (personnages joueurs et joueuse) :
— Marie Keranster, héritière d'une famille de marchands de la région de Concarneau. (Marianne)
— Guy de Troussequin, petit noble du Bas-Poitou, donc sujet du roi de France. (Jean-Jacques)
— Auffret du Cosquer, petit noble breton du parti de Montfort, donc allié aux Anglais. (Ehouarn)
— Le Bâtard de Quimerc'h, petit noble breton du parti de Montfort, donc allié aux Anglais. (Nicolas)
Les deux derniers personnages ont déjà vécu moult aventures depuis le début de cette campagne.
L'histoire telle que l'a vécue le Bâtard de Quimerc'h est ici :
https://euthanasor-wargamesetmodelisme.blogspot.com/2021/11/pourparlers-pourparlers-pour-faire.html
L'histoire telle que l'a vécue Guy De Troussequin est là :
https://www.anargader.net/t3200-heurs-et-malheurs-du-sieur-troussequin#29852
dont les photos ont aussi été partagées ici :
https://www.facebook.com/groups/JeudHistoire/permalink/2910099005967687/
et est aussi mentionnée sur ce blog :
https://dunapodanslair.blogs.fr/
Les récits ci-dessus ou ci-dessous ayant déjà relaté les événements d'un côté et de l'autre, je ne vais donc pas les escopier-recoller (comme on aurait pu ne pas dire à l'époque) mais redonner un résumé des causes (décrites dans le scénario) et des effets des actions et intéractions des joueurs et joueuse.
Marie Keranster, hôtelière des lieux et marchande aussi, a des talents de maniement de dague. Elle s'en sert en début de partie alors que deux traînards inconnus, pris de boisson, déclenchent une bagarre devant son auberge, l'un d'eux frappe un paysan de son épée. À court d'arguments la patronne n'hésite pas à poignarder le coupable ce qui le calme définitivement.
Pendant ce temps, plusieurs navires apparaissent dans la baie. Aucun ne juge utile de déployer un pavillon, ce qui commence déjà à rendre tout le monde un peu parano (encore davantage que d'habitude) notamment les occupants de la première nef, Cosquer et Quimerc'h, qui se demandent si les deux autres bateaux sont leurs ennemis ; d'autant plus que des bancs de sable barrent l'entrée de l'aber et qu'il faut attendre la marée haute pour qu'ils soient recouverts ; heureusement celle-ci ne tarde pas.
Cosquer et Quimerc'h débarquent enfin sur la digue, accompagnés d'un chevalier anglais. Cosquer sait que ce personnage a pour mission de rencontrer discrètement un noble français dans ce village pour préparer des pourparlers de paix. Quimerc'h ignore ce but, mais a de son côté reçu une missive d'un secrétaire du roi de Navarre, lui indiquant qu'un envoyé de ce roi voudra lui parler en secret. Les deux montfortistes savent aussi qu'il est important pour le commerce que la route qui passe par le village reste libre.
Et le second navire déploie soudain un oriflamme de Navarre ; ce royaume est neutre, mais son roi (par ailleurs comte d'Évreux et souvent plus attaché aux affaires normandes que navarraises) ne s'entend pas bien avec le roi de France.
Troussequin débarque du troisième navire avec un noble français qui l'accompagne, qui a pour mission de rencontrer l'Anglais. Troussequin fait aussi décharger des tonnelets de vin claret de son fief bas-poitevin, il ne les vendra pas lui-même (étant noble) mais souhaiterait trouver des acheteurs pour des livraisons futures. Il sait aussi qu'il serait utile à la cause française d'occuper la route pour gêner le commerce de cette partie de la Cornouaille.
Les trois nefs enfin à quai ou sur le sable dans le petit port proche du village (photo Nicolas).
Les deux partis ont fait réserver à l'avance des chambres à l'auberge et discutent avec l'aubergiste. Un chevalier normand descendu du navire navarrais, Jean Bricquebec, rencontre discrètement Quimerc'h et lui indique que le roi de Navarre souhaite l'échec des discussions (dont Quimerc'h n'était jusque-là pas informé) entre les deux envoyés et serait généreux avec qui causerait leur rupture. Quimerc'h a aussi le temps d'apercevoir sur le bateau navarrais un individu à l'air louche (enfin, encore plus louche que la moyenne des marins).
La soirée se prolonge... l'émissaire anglais Thomas Walter boit de plus en plus, son homologue français Jacques d'Orville décide de remettre les discussions au lendemain (ce qui était d'ailleurs prévu au départ). Cosquer décide de dormir dans la même chambre que son Anglais (avec leurs valets armés respectifs), Troussequin dans la même chambre que l'envoyé français (dans une autre des maisons).
Inconnu d'eux, une ombre se glisse dans le village au milieu de la nuit ...et se gratte la tête pendant un moment car Quimerc'h a eu l'idée de faire veiller son propre valet devant l'auberge et celui de Troussequin l'y a rejoint ; mais les deux hommes décident finalement de rentrer au rez-de-chaussée. L'inconnu s'empare d'une échelle qu'il pose doucement sous une fenêtre du premier étage, parvient à l'ouvrir, pénètre dans la chambre. Troussequin ronfle comme une forge et ne se réveille que pour voir l'individu, tenant une dague ensanglantée, ressortir par la fenêtre. L'envoyé français vient d'être assassiné.
Un moine veille le corps du chevalier assassiné (les lits ne sont pas figurés dans la pièce mais on comprend l'idée, photo Jean-Jacques).
Furieux, Troussequin quitte les lieux en pleine nuit avec son valet et son arbalétrier, pour rejoindre des soldats français qu'il sait postés un peu plus bas sur le rivage. Il s'en faut de peu que dans l'obscurité il se jette dans les bras d'une petite troupe de soldats au service de Quimerc'h, qui attendaient aussi depuis quelques jours à proximité et à qui leur chef venait de faire passer l'ordre de gagner discrètement un des champs proches de l'aber pour tendre une embuscade à l'envoyé français quand celui-ci rejoindrait son navire le lendemain...
Le jour levé, les Français prennent position sur la route. La troupe de Quimerc'h qui était parvenue dans le champ proche de l'aber fait une conversion pour leur faire face. Une autre troupe montfortiste, celle de Cosquer qui attendait elle aussi mais de l'autre côté de la digue, rejoint le village, pendant que Cosquer lui-même chevauche jusqu'au donjon qui domine les lieux pour tenter de convaincre son propriétaire, un petit noble ruiné et alcoolique, de faire tirer son seul arbalétrier sur les Français. Après beaucoup d'hésitation et quelques carreaux volontairement partis dans la nature l'arbalétrier parvient à toucher un ennemi. Plusieurs Français s'approchent alors du pied du donjon, l'un d'eux reçoit une pierre sur la tête ce qui dissuade les autres.
Quelques échanges de tir entre les abords du village et la colline, et deux petits combats de cavalerie sont très défavorables aux chevaliers franco-bretons (y compris contre des piétons montés, gros manque de bol). Voyant leurs chevaliers défaits les Franco-bretons quittent le terrain.
La nef navarraise a déjà quitté le port mais reste un moment près de la côte pour observer ce qui se passe. La nef française sort aussi. Quimerc'h rembarque sur celle qui l'avait amené et se lance à sa poursuite, le premier échange de tir est meurtrier pour les Français, le second aussi...
Autres dessous, et résultats de l'affaire :
— Les Navarrais avaient deux fers au feu pour faire échouer la rencontre : outre la prime proposée à Quimerc'h ils avaient envoyé un assassin très qualifié. Celui-ci n'était pas certain de réussir, ni de pouvoir s'enfuir ensuite, mais a eu de la chance en plus de ses compétences. S'il avait été capturé il ne se serait exprimé qu'en basque. Le roi de Navarre a donc toutes raisons d'être satisfait (historiquement des pourparlers au plus haut niveau eurent lieu plus tard et le roi de Navarre n'hésita pas à faire assassiner le connétable de France Charles de la Cerda dans une auberge de L'Aigle en 1354).
— Cosquer et Quimerc'h ont repoussé la troupe franco-bretonne et gardé la route ouverte. Quimerc'h était particulièrement désireux d'attaquer pour bien signifier l'échec de la négociation. Le roi de Navarre le fait récompenser, ne serait-ce que parce que l'escarmouche où plusieurs chevaliers français sont tombés devant le village rend quasi-impossible une enquête approfondie sur le crime de l'auberge.
— Je ne crois pas que le corps de Troussequin figure parmi les morts ni qu'il ait été capturé, il a donc pu s'en sortir. Ses quelques tonnelets de vin sont perdus pour l'instant mais il est probable que l'ayant goûté des clients locaux se montreront intéressés.
— L'établissement de Marie Keranster a probablement gagné le surnom "An davarn ruz" (l'Auberge rouge) avec ce crime (et la mort de l'ivrogne un peu plus tôt) mais il n'est pas dit que ça décourage le tourisme, au contraire. Et elle a maintenant une adresse où commander du vin claret du Bas-Poitou, ce qui reste possible pendant les trèves, le commerce n'attend pas.
Le thème était la guerre de Succession de Bretagne : au milieu du quatorzième siècle deux partis s'opposent pour le duché de Bretagne, et comme c'est au début de la guerre de Cent Ans un des prétendants est soutenu par les Anglais, l'autre par les Français.
Sans trop de précisions nous étions maintenant vers 1350, donc près d'une dizaine d'années après le début de cette guerre en Bretagne. Le prétendant pro-Anglais, Jean de Montfort (père) est déjà décédé, son héritier Jean de Montfort (fils) est tout enfant et les Anglais dirigent leurs affaires. Le prétendant français, Charles de Blois, est captif en Angleterre, son épouse Jeanne de Penthièvre (au titre de laquelle il revendique le titre) dirige le camp breton pro-français.
Les PJ : (personnages joueurs et joueuse) :
— Marie Keranster, héritière d'une famille de marchands de la région de Concarneau. (Marianne)
— Guy de Troussequin, petit noble du Bas-Poitou, donc sujet du roi de France. (Jean-Jacques)
— Auffret du Cosquer, petit noble breton du parti de Montfort, donc allié aux Anglais. (Ehouarn)
— Le Bâtard de Quimerc'h, petit noble breton du parti de Montfort, donc allié aux Anglais. (Nicolas)
Les deux derniers personnages ont déjà vécu moult aventures depuis le début de cette campagne.
L'histoire telle que l'a vécue le Bâtard de Quimerc'h est ici :
https://euthanasor-wargamesetmodelisme.blogspot.com/2021/11/pourparlers-pourparlers-pour-faire.html
L'histoire telle que l'a vécue Guy De Troussequin est là :
https://www.anargader.net/t3200-heurs-et-malheurs-du-sieur-troussequin#29852
dont les photos ont aussi été partagées ici :
https://www.facebook.com/groups/JeudHistoire/permalink/2910099005967687/
et est aussi mentionnée sur ce blog :
https://dunapodanslair.blogs.fr/
Les récits ci-dessus ou ci-dessous ayant déjà relaté les événements d'un côté et de l'autre, je ne vais donc pas les escopier-recoller (comme on aurait pu ne pas dire à l'époque) mais redonner un résumé des causes (décrites dans le scénario) et des effets des actions et intéractions des joueurs et joueuse.
Marie Keranster, hôtelière des lieux et marchande aussi, a des talents de maniement de dague. Elle s'en sert en début de partie alors que deux traînards inconnus, pris de boisson, déclenchent une bagarre devant son auberge, l'un d'eux frappe un paysan de son épée. À court d'arguments la patronne n'hésite pas à poignarder le coupable ce qui le calme définitivement.
Pendant ce temps, plusieurs navires apparaissent dans la baie. Aucun ne juge utile de déployer un pavillon, ce qui commence déjà à rendre tout le monde un peu parano (encore davantage que d'habitude) notamment les occupants de la première nef, Cosquer et Quimerc'h, qui se demandent si les deux autres bateaux sont leurs ennemis ; d'autant plus que des bancs de sable barrent l'entrée de l'aber et qu'il faut attendre la marée haute pour qu'ils soient recouverts ; heureusement celle-ci ne tarde pas.
Cosquer et Quimerc'h débarquent enfin sur la digue, accompagnés d'un chevalier anglais. Cosquer sait que ce personnage a pour mission de rencontrer discrètement un noble français dans ce village pour préparer des pourparlers de paix. Quimerc'h ignore ce but, mais a de son côté reçu une missive d'un secrétaire du roi de Navarre, lui indiquant qu'un envoyé de ce roi voudra lui parler en secret. Les deux montfortistes savent aussi qu'il est important pour le commerce que la route qui passe par le village reste libre.
Et le second navire déploie soudain un oriflamme de Navarre ; ce royaume est neutre, mais son roi (par ailleurs comte d'Évreux et souvent plus attaché aux affaires normandes que navarraises) ne s'entend pas bien avec le roi de France.
Troussequin débarque du troisième navire avec un noble français qui l'accompagne, qui a pour mission de rencontrer l'Anglais. Troussequin fait aussi décharger des tonnelets de vin claret de son fief bas-poitevin, il ne les vendra pas lui-même (étant noble) mais souhaiterait trouver des acheteurs pour des livraisons futures. Il sait aussi qu'il serait utile à la cause française d'occuper la route pour gêner le commerce de cette partie de la Cornouaille.
Les trois nefs enfin à quai ou sur le sable dans le petit port proche du village (photo Nicolas).
Les deux partis ont fait réserver à l'avance des chambres à l'auberge et discutent avec l'aubergiste. Un chevalier normand descendu du navire navarrais, Jean Bricquebec, rencontre discrètement Quimerc'h et lui indique que le roi de Navarre souhaite l'échec des discussions (dont Quimerc'h n'était jusque-là pas informé) entre les deux envoyés et serait généreux avec qui causerait leur rupture. Quimerc'h a aussi le temps d'apercevoir sur le bateau navarrais un individu à l'air louche (enfin, encore plus louche que la moyenne des marins).
La soirée se prolonge... l'émissaire anglais Thomas Walter boit de plus en plus, son homologue français Jacques d'Orville décide de remettre les discussions au lendemain (ce qui était d'ailleurs prévu au départ). Cosquer décide de dormir dans la même chambre que son Anglais (avec leurs valets armés respectifs), Troussequin dans la même chambre que l'envoyé français (dans une autre des maisons).
Inconnu d'eux, une ombre se glisse dans le village au milieu de la nuit ...et se gratte la tête pendant un moment car Quimerc'h a eu l'idée de faire veiller son propre valet devant l'auberge et celui de Troussequin l'y a rejoint ; mais les deux hommes décident finalement de rentrer au rez-de-chaussée. L'inconnu s'empare d'une échelle qu'il pose doucement sous une fenêtre du premier étage, parvient à l'ouvrir, pénètre dans la chambre. Troussequin ronfle comme une forge et ne se réveille que pour voir l'individu, tenant une dague ensanglantée, ressortir par la fenêtre. L'envoyé français vient d'être assassiné.
Un moine veille le corps du chevalier assassiné (les lits ne sont pas figurés dans la pièce mais on comprend l'idée, photo Jean-Jacques).
Furieux, Troussequin quitte les lieux en pleine nuit avec son valet et son arbalétrier, pour rejoindre des soldats français qu'il sait postés un peu plus bas sur le rivage. Il s'en faut de peu que dans l'obscurité il se jette dans les bras d'une petite troupe de soldats au service de Quimerc'h, qui attendaient aussi depuis quelques jours à proximité et à qui leur chef venait de faire passer l'ordre de gagner discrètement un des champs proches de l'aber pour tendre une embuscade à l'envoyé français quand celui-ci rejoindrait son navire le lendemain...
Le jour levé, les Français prennent position sur la route. La troupe de Quimerc'h qui était parvenue dans le champ proche de l'aber fait une conversion pour leur faire face. Une autre troupe montfortiste, celle de Cosquer qui attendait elle aussi mais de l'autre côté de la digue, rejoint le village, pendant que Cosquer lui-même chevauche jusqu'au donjon qui domine les lieux pour tenter de convaincre son propriétaire, un petit noble ruiné et alcoolique, de faire tirer son seul arbalétrier sur les Français. Après beaucoup d'hésitation et quelques carreaux volontairement partis dans la nature l'arbalétrier parvient à toucher un ennemi. Plusieurs Français s'approchent alors du pied du donjon, l'un d'eux reçoit une pierre sur la tête ce qui dissuade les autres.
Quelques échanges de tir entre les abords du village et la colline, et deux petits combats de cavalerie sont très défavorables aux chevaliers franco-bretons (y compris contre des piétons montés, gros manque de bol). Voyant leurs chevaliers défaits les Franco-bretons quittent le terrain.
La nef navarraise a déjà quitté le port mais reste un moment près de la côte pour observer ce qui se passe. La nef française sort aussi. Quimerc'h rembarque sur celle qui l'avait amené et se lance à sa poursuite, le premier échange de tir est meurtrier pour les Français, le second aussi...
Autres dessous, et résultats de l'affaire :
— Les Navarrais avaient deux fers au feu pour faire échouer la rencontre : outre la prime proposée à Quimerc'h ils avaient envoyé un assassin très qualifié. Celui-ci n'était pas certain de réussir, ni de pouvoir s'enfuir ensuite, mais a eu de la chance en plus de ses compétences. S'il avait été capturé il ne se serait exprimé qu'en basque. Le roi de Navarre a donc toutes raisons d'être satisfait (historiquement des pourparlers au plus haut niveau eurent lieu plus tard et le roi de Navarre n'hésita pas à faire assassiner le connétable de France Charles de la Cerda dans une auberge de L'Aigle en 1354).
— Cosquer et Quimerc'h ont repoussé la troupe franco-bretonne et gardé la route ouverte. Quimerc'h était particulièrement désireux d'attaquer pour bien signifier l'échec de la négociation. Le roi de Navarre le fait récompenser, ne serait-ce que parce que l'escarmouche où plusieurs chevaliers français sont tombés devant le village rend quasi-impossible une enquête approfondie sur le crime de l'auberge.
— Je ne crois pas que le corps de Troussequin figure parmi les morts ni qu'il ait été capturé, il a donc pu s'en sortir. Ses quelques tonnelets de vin sont perdus pour l'instant mais il est probable que l'ayant goûté des clients locaux se montreront intéressés.
— L'établissement de Marie Keranster a probablement gagné le surnom "An davarn ruz" (l'Auberge rouge) avec ce crime (et la mort de l'ivrogne un peu plus tôt) mais il n'est pas dit que ça décourage le tourisme, au contraire. Et elle a maintenant une adresse où commander du vin claret du Bas-Poitou, ce qui reste possible pendant les trèves, le commerce n'attend pas.
Dernière édition par Patrice le Jeu 4 Nov 2021 - 21:31, édité 3 fois