Iconographie pour des nefs médiévales.

Comme vous le savez, il me faut de la doc.

Je regarde et te scanne ce que j'ai dans la semaine, au plus tard le w.e. prochain

Au XIVe siècle, basiquement ça reste une espèce de gros drakkar avec deux tours en bois rajoutées dessus, une à l'avant et une à l'arrière, et un mât avec une grande voile carrée.

Attention, ça n'est pas du tout encore la caraque ou caravelle de la fin du XVe.

(j'ai de la doc aussi mais il faut que mon informatique soit bien rétablie...)

Voici ce que j'ai trouvé sur le net et qui apparaîtrait en mer avec les croisades http://sevicom.free.fr/seviqcm/qcm/crois_bateaux.htm



COGGE : Au début du XIIIème siècle, un autre type de voilier apparaît au nord de l'Europe, le cogge appelé aussi Koggen. Tout comme la nef, le Cogge est un bateau de transport et de guerre qui tire son origine du roundship britannique et du hogg frison. Le cogge possède d'excellentes qualités nautiques grâce à son type de construction.




NEF : En Europe du Nord à cette époque, le commerce s'effectue de façon brutale et les combats entre navires de charge ne sont pas rares. En conséquence, les navires marchands ne différencient pas beaucoup des navires de guerre. Les expéditions des croisés ne nécessitent pas des navires de guerre particuliers mais surtout des navires de transport qui au besoin s'arment en bâtiments de guerre.



NAVAS : Après les navires marchands byzantins, nous voyons apparaître du XIIème au XIVème siècle, les navires de commerce des républiques italiennes. NAVA ou NAU est l'appellation générale des vaisseaux italiens de cette époque. Les Navas sont construites à Venise et à Gênes. Ces républiques commerciales monopolisent le commerce du Levant et de l'Europe et la navigation maritime durant les croisades. Ceci exige des navires marchands puissants capables de transporter une grande quantité de marchandises, de passagers, de chevaux, de l'armement et tout le ravitaillement. Ce sont de larges navires ventrus à fort tirant d'eau (6m) munis d'un haut franc bord, le creux était à 4m au dessus de la ligne de flottaison. Il mesure 30 mètres de long pour 12 mètres de large.

Et sur la très intéressante encyclopédie navale Navystory


La Nef Hanséatique, ou nef du Nord, est vraisemblablement apparue au XIIe siècle, d'abord dans les villes côtières de l'Atlantique Nord, en mer du nord, puis en Baltique. C'est la parfaite illustration de la rencontre en techniques navales du nord et du sud, portant en germes les futures navires lourds Européens. Tandis que la nef du sud, de méditerranée, mêlait des apports Normands de la technique navale scandinave avec les navires latins locaux, la nef du nord de voyait comme une simple déclinaison à construction à clin, plus fin et gracieux de ligne que les Kogge de transport en usage local. De ce fait, la nef Nordique avait la préférence comme navire de transport armé voire de navire de guerre, que le pesant kogge. La construction plus légère cependant se prêtait moins à la navigation hauturière que les Kogges, et au final, Kogges et nefs dans le nord furent concurrentes le temps de développer leur voilure et de mener à la caraque. C'est ce type de navire qui était la proie des pirates de la baltique, comme la fameux Störtebecker




Le Cog (en anglais) ou Cogue (en français), Kogghe (en Batave), Koggen (en allemand) ou encore Coque, venant de l'espagnol Coca ou Cocha, ou bien Concha en latin, Coccha en vénitien, était typique des navires de charge polyvalents du nord de l'Europe entre le haut moyen-âge et l'ère des grandes découvertes, bien qu'ensuite elle se soit confondue avec la nef, plus typique des navires de charge latins. Le cogue clinquart était le premier et le plus emblématique de ces navires du nord. Il ne fut pas créé comme une imitation de la nef mais c'était un dérivé des navires de charge scandinaves, bordé à clins, alors qu'en méditerranée, c'est la construction par franc-bord, qui, comme par le passé, prédominait. Le cogue était avant tout un navire de charge fonctionnel, très large et ventru: rapport de 3 pour 1, rarement plus de 30 mètres de long et 150 tonneaux.

Il ne possédait qu'un mât, mais au XVe siècle deux ou trois, avant de se muer en caraque. Les cogues classiques utilisés principalement d'abord en Baltique par les riches cités marchandes de la hanse, unies en 1241, étaient construits en chêne avec des couples en frêne, et avec un pont dégageant une vaste cale en général bien aménagée pour que leur lenteur soit compensée par une meilleure gestion des transbordements, des panneaux de cale bien fermés pour éviter les voies d'eaux, et une voile unique. Le petit bout-dehors de l'avant, greffé sur la prolongement de l'étrave, ne servait qu'à amarrer les boulines. La coque était souvent renforcée par des barrots transversaux, comme ceux qui apparaissent ici. Rapidement adopté par les Anglais qui produisaient aussi une version locale de la nef latine, le Roundship, la Cogue possédait un gaillard d'arrière surélevé pour les archers et un petit gaillard d'avant presque toujours rectangulaire. L'étambot était presque droit, donnant appui à un large gouvernail dont la barre était encore franche, le système de levier transversal n'apparaissant que bien plus tard. La coque fut adopté rapidement en méditerranée, avec des constructions locales, telles que celle à franc-bord, et une étrave arrondie au lieu de droite. De fait elles devenaient quasiment identiques aux nefs.

Ce navire domina les routes commerciales comme bâtiment à tout faire pensant trois siècles, évoluant en adoptant d'abord un artimon portant une voile latine sur le gaillard d'arrière, puis un court beaupré portant une petite voile carrée. Il en dériva le Hulk, puis la caraque dans le nord.



La Nef Catalane ci-dessus est en fait tirée d'une reconstitution au plus près à partir d'un des plus anciens ex-votos jamais retrouvés, datant de bien avant l'expédition de Colomb. Les ex-votos sont, à défaut des gravures réalisées par des artistes qui ne sont pas forcément des marins, les meilleurs témoignages qui nous sont restés, sans doute les plus fidèles et les plus riches d'informations car réalisés d'après nature par ceux qui étaient à bord... On à retrouvé en effet ni plan ni instructions relatives aux navires de ces époques dans les chantiers car les techniques de constructions propres à chaque maître-charpentier étaient de tradition orale.

Cette nef aurait pu être une caravelle tant par les formes que par la technique de construction. Même en tenant compte d'éventuelles éxagérations dans les proportions, il s'agissait de caboteurs de dimensions restreintes (25 mètres au mieux), de coque particulièrement large (10 mètres pour 25, soit un rapport de 2,5/1) représentait un avantage pour la stabilité et un grave inconvénient dans la tenue de cap. La coque était haute de 6 mètres, ce qui signifiait un espace à bord suffisamment généreux pour correspondre à sa vocation de navire de charge et la hauteur était une garantie dans le gros temps. Construite en chêne comme les Caravelles, avec un avant se terminant de la même façon mais surmontée d'un petit château, la toldilla, une plate-forme triangulaire adossée à des "escaliers" latéraux qui surmontaient et encadraient la poupe, formant une sorte de petit poste avant, ce qui deviendra le gaillard et prendra des proportions énormes sur les caraques un siècle plus tard. La Tolda, le gaillard d'arrière servait aussi d'abri pour l'homme de barre maniant le grand safran, mais on ne sait pas si un mécanisme lui permettait de mieux répartir son effort (palans et drosses).

Cette Tolda était surmontée d'une petite dunette, terrasse d'observation (éventuellement utilisée pour faire le point), protégée par une simple rambarde. La cargaison était bien à l'abri dans la cale dont l’accès était fermé par une unique petite écoutille entre le mât et le poste avant. Solidement bâti bien que modeste, ce très proche cousin de la Santa Maria ne bénéficiait que d'un gréement réduit à une grande voile, ne nécessitant qu'un équipage plus réduit, mais restreignant les possibilités de manœuvre. Caboteur, ce navire n'en était pas moins conçu pour pouvoir affronter des routes le menant de la méditerranée à l'Atlantique et à la mer du Nord.

Voilà je crois qu'avec tout ça il y a déjà matière à faire... d'autant que durant la guerre de succession de Bretagne les castillans étaient aussi présents en mer bretonne comme mercenaires du parti français.

Ah oui, cet article est très intéressant pour décrire une évolution générale... mais les dessins ne sont pas précisément datés, et le texte nous balade du XIIe au XVe siècle sans décrire réellement l'aspect à un moment précis, notamment au XIVe... je soupçonne les illustrations de correspondre à la période finale c'est-à-dire au XVe...? Je suggère plutôt de s'en tenir à la forme basique de la grande coque à deux tours, qui est quand même documentée :

http://argad.1fr1.net/t753-coque-playmobil-pour-nef-medievale#6489

Merci, je vais composer avec tout cela.

Comme promis voici les étapes de la construction des nefs. Ca n'est plus secret maintenant, aussi, mirez de tous vous yeux (deux par personne max! ).

http://euthanasor-wargamesetmodelisme.blogspot.fr/2016/04/nefs-medievales-2eme-partie.html

Euthanasor a écrit:Comme promis voici les étapes de la construction des nefs. Ca n'est plus secret maintenant, aussi, mirez de tous vous yeux

Encore bravo, elles sont vraiment superbes

J'ai réussi à retrouver de quel jeu provenait la base des coques... J'ai eu de la chance de les avoir gratis ^_^

Euthanasor a écrit:J'ai réussi à retrouver de quel jeu provenait la base des coques... J'ai eu de la chance de les avoir gratis ^_^

Pas compris, tu as de nouvelles coques ?

Non, j'ai recherché d'où elles provenaient et j'ai trouvé que c'était de là.
http://www4.fnac.com/mp2895316/Ravensburger-Operations-tresor/w-4

Euthanasor a écrit:Non, j'ai recherché d'où elles provenaient et j'ai trouvé que c'était de là.
http://www4.fnac.com/mp2895316/Ravensburger-Operations-tresor/w-4

Super, merci pour l'info, je vais me lancer à la recherche de ce jeu d'occase...

Ehouarn a écrit:

Euthanasor a écrit:Non, j'ai recherché d'où elles provenaient et j'ai trouvé que c'était de là.
http://www4.fnac.com/mp2895316/Ravensburger-Operations-tresor/w-4

Super, merci pour l'info, je vais me lancer à la recherche de ce jeu d'occase...

www.ebay.fr/sch/sis.html?_nkw=Jeu+daventures+Operation+tresors

Merci Jacques mais sur le CoinCoin il y en a des moins chers. J'en ai reservé 2 soit 4 coques dans la région rennaise, de quoi augmenter nos capacités navales avec aussi des navires marchands non fortifiés pour de futurs scénarios médiévaux maritimes...

Un superbe travail dont on apprécie la difficulté en voyant ce bon tutoriel.
Je pensais au moins qu'ils étaient doté d'un gouvernail.
Comment colles tu le bois sur la coque plastique
scotch vert

GERARD Jacques a écrit:

Ehouarn a écrit:

Euthanasor a écrit:Non, j'ai recherché d'où elles provenaient et j'ai trouvé que c'était de là.
http://www4.fnac.com/mp2895316/Ravensburger-Operations-tresor/w-4

Super, merci pour l'info, je vais me lancer à la recherche de ce jeu d'occase...

www.ebay.fr/sch/sis.html?_nkw=Jeu+daventures+Operation+tresors

C'est une bonne idée.

Et tout le travail sur les trébuchets

Oui, colle scotch... parfaite pour cela.

Bon ayé, j'ai mis la main sur quatre coques Ravensburger, de quoi nous constituer une flotte médiévale  plus conséquente - et pas uniquement militaire - et ouvrir d'autres perspectives scénaristiques.

Ehouarn a écrit:Bon ayé, j'ai mis la main sur quatre coques Ravensburger, de quoi nous constituer une flotte médiévale  plus conséquente - et pas uniquement militaire - et ouvrir d'autres perspectives scénaristiques.

Voici un bouquin qui pourrait t'inspirer!
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GERARD Jacques a écrit:

Voici un bouquin qui pourrait t'inspirer!
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Le lien ne fonctionne pas Jacques t'as pas mis assez de sous-couche...

Tu as pensé à... ça:

Sculpter des bateaux sur les églises, ça montre bien d'où venait la prospérité bretonne.

La première c'est la caravelle de Penmarc'h non ? fin XVe ou début XVIe.

Bien vu!

Oui, fin XVe ou début XVIe, je voulais dire (édité).

Quelques belles photos de maquettes de navires médiévaux du musée de Munich ont été partagées sur la page FB An Argader, à partir d'ici :

https://www.facebook.com/coco2928/posts/968371203261848