Un village trop loin

C'était un petit village qui résistait encore et toujours à l'envahisseur, loin là-haut, dans le nord de la (Grande-)Bretagne, aux lisières des contrées pictes...



Le compte-rendu de cette excellente aventure (jouée hier) dès qu'on aura les autres photos !

oui vivement !!

Je suis au boulot toute la journée et je pars demain en stage jusqu'à mercredi prochain, j'essaie de poster les photos et le compte-rendu ce soir

Pourrait tu par la suite m'envoyer toute les photos ?

ou les placer dans un hébergeur d'image pour qu'on puisse les récupérer.

Matthieu a écrit:Pourrait tu par la suite m'envoyer toute les photos ?

ou les placer dans un hébergeur d'image pour qu'on puisse les récupérer.

Bon effectivement je n'ai pas le temps... voici le lien

ici

Mais bon en résumé, ya un traître parmi nous

Les photos sont magnifique !

oui belles photos et belles figurines dommage que le plateau ne soit pas de qualité surtout la base.

Bon je vais essayer de vous raconter toute l'histoire à partir de quelques-unes des photos, alors

Bon éh bien voilà. J'ai choisi une vingtaine des photos pour qu'on puisse suivre le déroulement de l'histoire (merci beaucoup à qui qu'à fait les photos !)

Je coupe le compte-rendu en deux pour plus de facilité, vers le milieu de la partie on a considéré qu'une nuit passait (dans le jeu) pour pouvoir repositionner les personnages. Je crois que la partie a duré environ 5 heures (?)

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« Un Village trop loin »

Très loin là-haut, dans le nord de la Bretagne (la Grande), un petit village breton sur une colline, aux confins des sauvages contrées pictes…


Sur le modeste rempart, on distingue la noble dame qui possède ce domaine.


Le bruit court que plusieurs chefs des environs se dirigent par ici. Au sud, un Breton nommé Grima, dont les troupes entrent sur la table…


…et prennent bientôt position en travers de la proche voie romaine, où passent des marchands inquiets de cette agitation.


Au sud-ouest un autre Breton, Owein Map Riwalaon que voici avec quelques cavaliers :


Au sud-est, des barbares saxons (ou Angles plutôt) dont voici les premiers éléments :


Peu de temps après, les Pictes entrent à l'autre bout de la table, au nord. Surprise : ils ne sont que deux, et ils ont l'air bien vieux ! Il se promènent le long de leur bord de table, en commentant le temps qu'il fait cette année...


Du haut de sa tour, la Dame du village observe ces mouvements avec inquiétude. Elle dispose de villageois armés et de quelques vétérans mais cela ne suffira pas, il lui faut choisir à qui se rallier pour obtenir protection.


Elle préfère les Bretons, de même peuple et religion qu'elle. Voici Owein et son escorte à la porte du village, juste à temps pour dissuader quelques Saxons qui menacaient déjà le talus le moins fortifié.


La Dame annonce à Owein qu'elle ne se ralliera vraiment qu'à celui qui débarrassera le pays d'un terrible géant qui vit dans la forêt (au nord-ouest de la table) et terrorise les gens des environs. Owein promet, mais il a d'abord une bataille à livrer : son infanterie (boucliers blancs) et celle de Grima (boucliers rouges) marchent ensemble contre les Saxons.




Le combat fait rage pendant un moment. Les Bretons ne parviennent pas à percer. Owein reçoit un javelot dans le mollet ; les mages des deux camps s'invectivent… Finalement, les cavaliers bretons chargent les flancs de la troupe saxonne, qui cède alors rapidement.


Les Saxons doivent accepter de négocier. Owein hésite à leur ordonner de quitter la région, et puis… il leur demande d'aller tuer le géant !

On admet que la nuit est passée. Dans le village, les mages d'Owein n'ont pas encore réussi à le guérir de sa blessure. Les troupes de Grima campent au-dehors. L'armée saxonne a traversé la table, et s'est arrêtée près de la forêt. Les deux vieux Pictes étaient toujours là, à bavarder près d'un menhir : « Ah, c'est du bon menhir, ça ! on n'en fait plus des pareils maint'nant ! » « Ah, mes Dieux, non, les jeun' savent plus ce que c'est un vrai menhir, ni comment on les faisait dans le temps. » « Non, ils croient qu'il suffit de prendre du gravier de mauvaise qualité, et de le semer n'importe quand ! mais autrefois, y'avait une lune pour planter le gravier, pour faire pousser des biaux menhirs comme ça ! » etc...

Le chef saxon a proposé une alliance aux vieux Pictes, qui ont aussitôt quitté la table. Il envoie trois guerriers dans la forêt pour rechercher le terrible géant. Ils trouvent une cabane, il en sort un nain qui leur dit de s'en aller. Ils refusent. Le géant sort à son tour et prend un air menaçant.


Le géant tue l'un des Saxons, les deux autres tuent le géant, lui coupent la tête, et capturent le nain. Malgré son aspect terrifiant, ce géant n'était guère costaud… Dans la cabane, les Saxons trouvent une prisonnière bretonne. Plus tard, en interrogeant le nain qui semble bien plus futé que ne l'était son géant, ils y trouveront aussi un petit chaudron de bijoux d'or ; ils en donnent un quart au nain, et le laissent partir.

Pendant ce temps, une dizaine de cavaliers pictes sont arrivés et, après une brève conversation avec les Saxons, avancent dans la plaine pour examiner les défenses du village.


Contournant prudemment le village, les cavaliers pictes atteignent la voie romaine. Du haut de leurs montures, ils urinent dessus en criant de loin des insultes aux Bretons !


C'est à ce moment que les cavaliers de Grima attaquent ceux d'Owein par suprise !


Déterminé à tuer Owein, Grima assiège le village. Les Saxons aussi reviennent vers le village ! Debout dans les broussailles proches du rempart (pour se protéger des archers), ils lancent comme promis la tête du géant, puis acceptent de libérer la prisonnière dans laquelle les villageois ont reconnu la fille de leur meunier.


Les cavaliers pictes sont retournés en hâte rendre compte de ces événements à leur chef, et toute une armée picte apparaît bientôt !


Ainsi renforcés, les Saxons exigent d'obtenir les terres voisines et se préparent à attaquer. Grima assiège toujours l'autre côté du village, et les Pictes approchent… La situation semblent désespérée pour Owein et la Dame ; mais les Saxons acceptent de les laisser partir avec leur troupes et quelques bagages.

Les premiers éclaireurs pictes entrent dans le village et (ratant leur test de pillage) commencent à mettre le feu…


Les Saxons et les Pictes se ruent à l'intérieur du village tandis qu'à l'arrière-plan les troupes de Grima se retirent en ordre. Les terres voisines seront partagées entre les Pictes et le chef saxon.


Tous ces événements feront date, l'avenir de tout le nord de la Bretagne est en jeu…

Patrice a écrit:
C'est à ce moment que les cavaliers de Grima attaquent ceux d'Owein par surprise.

Quand on attaque un allié par derrière sans ultimatum ni raison objective cela ne s'appelle pas une "surprise" mais une "traîtrise"

Et la conséquence de ce forfait c'est qu'une terre bretonne est passée sous contrôle des Saxons (des Jutes en fait) et des Pictes

C'est à se demander au final si ce Grima langue fétide ne travaille pas pour eux.

Les historiens qui chercheront, dans quelques siècles, à comprendre le pourquoi de cette trahison feront certainement appel à la psychanalyse pour expliquer qu'il s'agissait d'une tentative de tuer le père (Owein) pour coucher avec la mère (lady Marianne). Bref un œdipe mal résolut, un grand classique...

Ehouarn a écrit:

Et la conséquence de ce forfait c'est qu'une terre bretonne est passée sous contrôle des Saxons (des Jutes en fait) et des Pictes

Il est peut être possible que des bretons ai perdus leur terre, Grima l'admet. Mais l’expansion d'Owen à été maîtrisé avant qu'il ne devienne trop puissant. Et ça, ça n'a pas de prix

Ehouarn a écrit:une terre bretonne est passée sous contrôle des Saxons (des Jutes en fait)

Euh non, des Angles ?

Ehouarn a écrit:appel à la psychanalyse pour expliquer qu'il s'agissait d'une tentative de tuer le père (Owein) pour coucher avec la mère (lady Marianne). Bref un œdipe mal résolut, un grand classique...

Mais Owein ce n'est pas le père de Grima.

Ca y est, voilà Owein qui à force de vouloir se prendre pour Arthur, croit que Grima c'est Mordred !

Il va être temps que le vrai Arthur et le vrai Mordred viennent vous dire leur façon de penser...

Matthieu a écrit:Il est peut être possible que des bretons ai perdus leur terre, Grima l'admet. Mais l’expansion d'Owen à été maîtrisé avant qu'il ne devienne trop puissant. Et ça, ça n'a pas de prix

Curieuse conception, moi quand mes amis réussissent je suis content pour eux !
C'est donc que nous étions ennemis sans le savoir, faudra m'expliquer...

Patrice a écrit: Mais Owein ce n'est pas le père de Grima.

C'est de la fonction symbolique du père dont il est ici question...

Ce qui manquait un peu c'était sans doute dans la préparation : une organisation par petites unités plus visuelles (notamment les Saxons, dont les figurines avaient été rassemblées comme on avait pu) qui aurait permis de mieux arbitrer certaine situations ; et les fameuses fiches par troupe pour que chacun connaisse mieux les résultats de recul et de tué (j'ai eu un peu de mal au début de la grosse bataille car on ne comptait pas toujours dans le même sens... j'ai tendance à enlever les malus au résultat du dé, alors quand on me demande "combien il faut faire au dé ?" ça m'oblige à refaire le calcul à l'envers )

Ca serait bien aussi de prévoir quelques figurines de blessés ; et des drapeaux séparés en rab' (quand le porteur de draco d'Owein a été tué en mêlée, les Saxons ont failli pouvoir le ramasser ce qui aurait pu justifier un test moral ; ils en ont été empêchés par la charge de cavalerie).

Patrice a écrit:Ce qui manquait un peu c'était sans doute dans la préparation : une organisation par petites unités plus visuelles (notamment les Saxons, dont les figurines avaient été rassemblées comme on avait pu) qui aurait permis de mieux arbitrer certaine situations ; et les fameuses fiches par troupe pour que chacun connaisse mieux les résultats de recul et de tué

Quel genre "d'unités plus visuelles"
Et quelles sont ces "fameuses fiches par troupes" ? Tu as une maquette qui pourrait être utilisée par simple impression ?

Patrice a écrit: Ca serait bien aussi de prévoir quelques figurines de blessés ; et des drapeaux séparés en rab' (quand le porteur de draco d'Owein a été tué en mêlée, les Saxons ont failli pouvoir le ramasser ce qui aurait pu justifier un test moral ; ils en ont été empêchés par la charge de cavalerie)

Oui bonne idée justement ça fait longtemps que je me demande comment intégrer ce type de figurines sur le terrain. Bon en mm temps je n'en ai pas énormément, juste 2 ou 3.

Ehouarn a écrit:Quel genre "d'unités plus visuelles"

Qu'on voie clairement qui est le "gradé" sous-officier chef de petite unité (ou chez les barbares, le chef de famille, le chef de petit groupe...)

Tant que le grand chef est à portée de voix (20 cm) ça n'a pas trop d'importance, mais sinon ça peut en avoir.

Ehouarn a écrit:Et quelles sont ces "fameuses fiches par troupes" ? Tu as une maquette qui pourrait être utilisée par simple impression ?

C'est une réclamation qui m'est faite depuis quelque temps : un papier avec tableau indiquant les différentes sortes de combattants qui peuvent être dans une troupe, avec leurs caractéristiques.

Je suis en train de les préparer en XVIIe (pour la Mégaventure de Bordeaux) et ça peut très bien être adapté en arthurien ou autre.

Ehouarn a écrit:

Patrice a écrit: Ca serait bien aussi de prévoir quelques figurines de blessés ; et des drapeaux séparés en rab' (quand le porteur de draco d'Owein a été tué en mêlée, les Saxons ont failli pouvoir le ramasser ce qui aurait pu justifier un test moral ; ils en ont été empêchés par la charge de cavalerie)

Oui bonne idée justement ça fait longtemps que je me demande comment intégrer ce type de figurines sur le terrain. Bon en mm temps je n'en ai pas énormément, juste 2 ou 3.

Des blessés ou des dracos ?

- Les blessés peuvent être des marqueurs de PNJ remarquables membres de ta troupe, quant ils sont "tués", pour voir où ils sont afin éventuellement de les ramasser et d'essayer de les soigner pour la fois d'après.

- Les dracos, ils peuvent notamment servir de point de ralliement en cas de désordre.

Patrice a écrit:

Ehouarn a écrit:Et quelles sont ces "fameuses fiches par troupes" ? Tu as une maquette qui pourrait être utilisée par simple impression ?

C'est une réclamation qui m'est faite depuis quelque temps : un papier avec tableau indiquant les différentes sortes de combattants qui peuvent être dans une troupe, avec leurs caractéristiques.

Je suis en train de les préparer en XVIIe (pour la Mégaventure de Bordeaux) et ça peut très bien être adapté en arthurien ou autre.

Pour mes troupes j'utilise ce schéma pour organiser mes unités
Lévée,
Milice
Infanterie moyenne
Infanterie lourde
Chef/héros

Bonsoir,

Patrice a écrit:Bon je vais essayer de vous raconter toute l'histoire à partir de quelques-unes des photos, alors

Encore de nouveaux décors.
Merci pour tes photos Ehouarn.
Merci pour ton histoire Patrice.

Belle escarmouche. Il va falloir que j'utilise les règles argad. La résolution des combats, c'est bien plus complexe que la navigation.

Bravo à tous pour vos figurines.
Pour ma part, je viens de coller mes figurines sur rondelles.
J'emploie un pray Prince August acrylique "blanc". Il n' a pas de durée entre couche indiqué. Avec 2 couches, ce n'est pas terrible.

Il y a déjà un post sur lequel j'ai discuté de socle, peinture. Il faut que je le retrouve.

malo du Kern a écrit:Il va falloir que j'utilise les règles argad. La résolution des combats, c'est bien plus complexe que la navigation.

OOOooh non c'est très simple... comme toutes les règles de jeux de figurines : une fois que tu as joué une ou deux fois (sinon ça semble toujours compliqué à la lecture, mais ce n'est qu'une impression).

Par ailleurs, c'est rigolo les réactions à cette histoire sur d'autres forums sont plutôt favorables au géant !

...que ce soit en français :
http://grognards-bm.megabb.com/t779-un-village-trop-loin

...ou après mon compte-rendu en anglais !
http://www.lead-adventure.de/index.php?topic=45190.0