Les publications de Laurence Moal

Je vous parle régulièrement, dans la rubrique Librairie des livres de l'historienne Laurence Moal, spécialiste de l'histoire médiévale bretonne.



Son site oueb présente l'ensemble de ses publications, mais aussi les articles scientifiques ou de vulgarisation dont certains sont disponibles en ligne.

Je viens d'y découvrir également que l'on peut écouter ses entrevues radiophoniques, même si certains liens ne sont pas fonctionnels.
Vous pouvez écouter sur celui de la Canal B radio rennaise, où elle présente son dernier beau livre Duchesses présenté dans cette même en rubrique et reprend les principaux éléments de la conférence qu'elle a donnée à Vannes récemment.

J'entretien depuis son dernier passage à Vannes une relation épistolaire avec l'historienne et elle vient de me transmettre un nouvel article de 12 pages "De la seigneurie à l'Etat princier : les frontières en mouvement (XIe-XVe siècles)".
Elle y traite de la coexistence d'essence contradictoire de l'Etat monarchique français et des Etats princiers (Flandre, Aquitaine, Béarn, Bourgogne, Bretagne...).

Je peux le transmettre à ceux que cela intéresse.

Oui je veux bien!

Je viens de retrouver cet article de mon historienne préférée :
Les brefs de Bretagne : un exemple de réglementation publique en réponse aux risques maritimes dans le duché de Bretagne (XIIème-VXème siècles)
Annales Bretagne Pays de l'ouest
28 pages.

Les courants de marée, les bancs de sable par nature mouvants, les hautsfonds, les écueils, et plus encore les aléas météorologiques (grains, brouillard, tempêtes, vimères 1) sont autant de dangers qui pèsent sur la navigation, les
individus et les biens transportés. Ils peuvent être la cause de retards, d’avaries, de pertes partielles de cargaison et, plus encore, lors des naufrages de la disparition du bâtiment et de vies humaines. Pour les navigants, les retards imposent souvent de trouver du ravitaillement supplémentaire alors qu’en cas de naufrage, récupérer l’épave et ce qui reste de la cargaison peut s’avérer
problématique voire impossible. En effet, à l’époque féodale, en Bretagne, les seigneurs côtiers se sont emparés du droit de bris et au début du XIII e siècle, Guyomarc’h de Léon pouvait se vanter – sans doute de façon excessive – de posséder la plus précieuse des pierres, c’est-à-dire un rocher sur lequel venaient se briser les navires dont les épaves lui rapportaient 100 000 sous par an 2.

A coup sûr une bonne inspiration pour des scénarios de bord de mer...
Je le transmet à qui est intéressé.

Laurence Moal vient de publier chez Gisserot un ouvrage de vulgarisation de l'Histoire de la Bretagne, que je recommande à tous ceux qui n'ont jamais été au delà de l'Histoire de France enseignée à l'école, celle qui fait l'impasse totale sur l'Histoire des régions.



256 pages - 10€ -

Quelques articles également dont elle vient de m'envoyer des exemplaires (papier)

- L'Anglo-Saxon dans les chroniques bretonnes de la fin du moyen-âge in Annales de Bretagne et des pays de l'ouest, tome 108, année 2001, n°3.

- Au risque de l'étranger, le protéger et s'en protéger dans les sociétés littorales de l'Europe atlantique au moyen-âge et à l'époque moderne in Annales de Bretagne et des pays de l'ouest, tome 117, mars 2010, n°1.

- Des mercenaires anglais à Rennes en 1488 : une occasion pour faire ripaille in Le prince, l'argent, les hommes aux moyen-âge, PUR.

- Nantes en 1487 : une ville en résistance in Mémoires de la société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 2009 (article que j'ai déjà mentionné il me semble).

- Irrationnel et surnaturel dans les guerres d'Espagne (1365-1370) au service de la guerre juste Le feu et la folie. in L'irrationnel et la guerre (findu moyen-âge - 1920), PUR.

Laurence Moal vient de me signaler une des ses dernières publications aux Editions du château des ducs de Bretagne.


Ici Arthur de Richemont ceignant l'épée de connétable de France.


Découvrez les portraits croisés de trois hommes d’armes bretons aux destins communs, aux parcours et idéaux singuliers. En pleine guerre de Cent Ans, ces chevaliers accèdent à l’office prestigieux de connétable de France. Glorifié tant dans les victoires que les défaites, le plus connu et controversé d’entre eux, Bertrand du Guesclin, incarne le dévouement à la cause du roi de France face aux Anglais. Guerrier vaillant mais sans scrupule, Olivier de Clisson nourrit, quant à lui, des ambitions plus personnelles et politiques qui l’éloignent de l’idéal chevaleresque médiéval, combattant tantôt auprès du prétendant au duché de Bretagne, Jean de Montfort, tantôt aux côtés de Charles V et Du Guesclin. Moins reconnu par l’histoire, Arthur de Richemont, bien que meneur d’hommes au service du roi, ne renie pas son ancrage breton et son appartenance à la dynastie des Montforts. Il contribue ainsi à maintenir un lien entre le duché et le Royaume. Il accédera, peu de temps avant sa mort, au trône de Bretagne sous le nom d’Arthur III

Collection Les Indispensables, 2024, Broché, 56 pages, 6,50€

Elle a également participé à ce "beau livre" chez le même éditeur.



Derrière l’armure se dévoile tout un pan d’une histoire fortement ancrée dans notre patrimoine culturel, architectural, littéraire et cinématographique, une histoire inscrite dans nos imaginaires, celle des chevaliers. Le récit de cette aventure chevaleresque de l’Europe nous est présenté au fil des pages de ce livre à travers une vingtaine de textes thématiques, courts et didactiques.
Ce livre réunit les contributions d’auteurs reconnus de la recherche française en histoire et en histoire de l’art... sur la chevalerie.
De nombreux objets, notamment ceux, majeurs, des collections du Museo Stibbert de Florence — présentés par les conservateurs Martina Becattini et Riccardo Franci —, ainsi que des œuvres conservées ailleurs en Europe et aux États-Unis, les illustrent, ils nous plongent dans cet univers singulier et rêvé.
Catalogue de l'exposition de 2024-2025, Chevaliers au Château des ducs de Bretagne en collaboration avec le musée Stibbert (Florence, Italie).


38 € 50. Collectif, éditeur : Editions du Château des ducs de Bretagne, Diffuseur : Presses universitaires de Rennes, 2024, Reliure intégra, 336 pages, 19 x 26 cm, 1kg30.

Ehouarn a écrit:son appartenance à la dynastie des Montforts

Noter le S au pluriel.

Les noms de famille ne prennent normalement pas le pluriel, sauf les dynasties régnantes. Définition un peu floue, en général l'habitude universitaire française est de ne pas mettre de S pour cette famille ducale ...mais nombre d'historiens bretons font le choix volontaire d'écrire : les Montforts.

Patrice a écrit:Les noms de famille ne prennent normalement pas le pluriel, sauf les dynasties régnantes.

Ah euh, j'avoue ne pas avoir fait exprès, mais il s'agissait effectivement d'une dynastie régnante, la dernière du Duché de Bretagne (si je ne m'abuse docteur).

Ehouarn a écrit:

Patrice a écrit:Les noms de famille ne prennent normalement pas le pluriel, sauf les dynasties régnantes.

Ah euh, j'avoue ne pas avoir fait exprès, mais il s'agissait effectivement d'une dynastie régnante, la dernière du Duché de Bretagne (si je ne m'abuse docteur).

Je vois qu'elle a fait ce choix en rédigeant sa présentation. Ce n'est pas l'opinion universitaire habituelle (longtemps restée sur un certain mépris envers les “grands féodaux“) mais “les Montforts“ est quand même écrit avec un S par d'éminents historiens comme Jean Kerhervé etc.

C'est que Laurence Moal est une éminente historienne également  

Dis donc Ehouarn, tu serais pas un peu amoureux des fois ;-)

Byblos a écrit:Dis donc Ehouarn, tu serais pas un peu amoureux des fois ;-)

Ah oui voilà

Patrice a écrit:Les noms de famille ne prennent normalement pas le pluriel, sauf les dynasties régnantes.

Pour ce qui est de ma branche originelle, pas de souci grammatical puisque "Dreux" doit, à mon avis, s'orthographier de la même manière au singulier et au pluriel.

Eric de Gleievec a écrit:Pour ce qui est de ma branche originelle, pas de souci grammatical puisque "Dreux" doit, à mon avis, s'orthographier de la même manière au singulier et au pluriel.

Ah là est donc l'origine de ton port altier et de ton profil aquilin princier !