Voici donc enfin une chronique d'une partie des événements survenus au cinquième siècle quelque part au pays des Pictes (et simultanément au festival des 24 heures du Jeu à Theix-Noyalo le 28 octobre 2018).
Après de longues recherches historiques (d'où le retard à publier ce texte) il apparaît que la plupart de ces faits ne sont connus que par la Vita Gobrieni, récit hagiographique richement illustré de la vie du moine Gobrien.
Plutôt qu'une réécriture tardive cherchant à réinterpréter cette source, je vous livre donc le texte originel tel qu'il a été révélé il y a déjà un bon moment (merci Sir Jack). J'ai seulement ajouté quelques notes en italique. Ce récit gagnera bien sûr à être complété par davantage de sources, bien que les autres peuples concernés n'aient guère laissé de traces écrites.
Le moine Gobrien et ses ouailles arrivent devant le village celte où ils vont demander aide et protection pour restaurer le monastère dévasté qui est situé à proximité.
Le village celte et son chef, aimable mais un chouia enquiquiné par cette arrivée de prédicateurs. Ça sent les ennuis, doit-il se dire. D'autant plus qu'il commerce allègrement avec ses voisins pictes.
Les défenses du village picte. Charmant village barbare, ses dolmens, son office de tourisme, ses têtes de touristes ayant omis de payer leur nuit d'hôtel...
Ah ! J'ai oublié. Ses arbalétriers et ses donzelles spécialisées dans le lancer d'insultes à distance.
Bref, un lieu où il est préférable de ne pas prononcer un mot de travers.
D'autres ferrailleurs. C'est fou ce qu'on peut rencontrer comme teigneux dans le coin.
Les Celtes acceptent d'escorter les moines qui n'en mènent pas large jusqu'au monastère où leurs prédécesseurs se sont faits massacrer, on ne sait trop par qui.
L'installation de la petite communauté chrétienne dans son nouveau lieu de villégiature. C'est pas vraiment le Club Med, mais on fera avec, grommelle Gobrien.
Une tête plantée sur un pieu attire vite l'attention de Gobrien. Ce dernier reconnait rapidement son propriétaire grâce à l'état désastreux des chicots du mort et à l'haleine fétide qui se dégage encore de sa bouche par laquelle ne transite désormais plus aucune parole pieuse.
Il s'agit du précédent responsable du monastère. Gobrien décide d'en faire une relique. La merveilleuse légende de Saint Frusquin va naître.
Note : Gobrien a sans doute choisi, pour des raisons de communication et de propagande latinisée, de rebaptiser son prédécesseur que des sources plus anciennes nomment Maun.
Un guerrier picte surprend un moine fouineur qui s'approche d'un menhir au pied duquel, dit-on dans le pays, sont parfois enterrées des richesses. L'homme de Dieu, pour être âpre au gain n'en est pas moins prudent. Il fait vite demi-tour avant de se faire enguirlander par le Père supérieur, Gobrien, qui ne rigole pas avec la discipline.
Le moine trop curieux est puni. Gobrien lui ordonne d'aller garder les cochons pendant plusieurs jours. Pour la petite histoire, on notera que c'est depuis ce jour là que les deux religieux se tutoient.
Sur ces entrefaits, un parti d'Angles affamés, qui ne s'est pas mis un chrétien sous la dent depuis des lustres, s'approche du monastère. Ca sent mauvais, dans tous les sens du terme.
Alerté, le chef du village celte veut massacrer les intrus. Gobrien lui propose plutôt de les convertir.
Après tout, il est là pour ça : faire passer dans le giron de la Sainte Eglise tout ce qui porte la moustache, la barbe, des braies et à l'occasion une épée.
Funeste choix. Le moine ne va pas tarder à se rendre compte de son erreur.
Le moine évangélisateur accompagne la princesse Marwena, épouse d'Owein chef d'un clan breton, dans le village picte voisin.
Il en profite pour chercher à convertir à tours de bras tous les païens qui se présentent devant lui, en dépit de quelques joutes verbales et échanges d'arguments acerbes avec le druide obtus du coin.
La fille du chef picte, qui essaie désespérément d'être enceinte mais n'y parvient pas, finit ainsi par être baptisée pour s'attirer la grâce du Ciel.
Note : Il s'agit de Gweninn, baptisée par Gobrien sous le nom de Guénine.
Cela, malgré le passage devant une espèce de totem crasseux et le spectacle déplorable offert par la copulation du druide et d'une devineresse. Scène d'un érotisme aussi boueux que torride qui, l'espace d'un instant, fera secrètement regretter au moine de ne pas s'être fait… druide.
Hildepute ! comme on dit dans le sud-ouest de la Gaule. Dur, dur, quand même le vœu d'abstinence.
Dans le même temps, à l'autre bout du pays, les hordes de Vandales s'agitent et créent l'inquiétude.
La bande récemment convertie par Gobrien rejoint ainsi le gros d'une troupe de vils sabreurs alors que son chef est parti vers le village celte pour y assister à la confirmation de la princesse picte.
La bagarre, à laquelle se mêlent les Celtes, devient générale.
Elle aboutira à la prise du village picte par les Vandales déchainés.
Ces combats se déroulent alors que, dans le village celte, se prépare la cérémonie de confirmation chrétienne de la princesse picte. Tandis que les gardes, inquiétés par le bruit lointain des combats, se ruent aux remparts.
Après de longues recherches historiques (d'où le retard à publier ce texte) il apparaît que la plupart de ces faits ne sont connus que par la Vita Gobrieni, récit hagiographique richement illustré de la vie du moine Gobrien.
Plutôt qu'une réécriture tardive cherchant à réinterpréter cette source, je vous livre donc le texte originel tel qu'il a été révélé il y a déjà un bon moment (merci Sir Jack). J'ai seulement ajouté quelques notes en italique. Ce récit gagnera bien sûr à être complété par davantage de sources, bien que les autres peuples concernés n'aient guère laissé de traces écrites.
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Le moine Gobrien et ses ouailles arrivent devant le village celte où ils vont demander aide et protection pour restaurer le monastère dévasté qui est situé à proximité.
Le village celte et son chef, aimable mais un chouia enquiquiné par cette arrivée de prédicateurs. Ça sent les ennuis, doit-il se dire. D'autant plus qu'il commerce allègrement avec ses voisins pictes.
Les défenses du village picte. Charmant village barbare, ses dolmens, son office de tourisme, ses têtes de touristes ayant omis de payer leur nuit d'hôtel...
Ah ! J'ai oublié. Ses arbalétriers et ses donzelles spécialisées dans le lancer d'insultes à distance.
Bref, un lieu où il est préférable de ne pas prononcer un mot de travers.
D'autres ferrailleurs. C'est fou ce qu'on peut rencontrer comme teigneux dans le coin.
Les Celtes acceptent d'escorter les moines qui n'en mènent pas large jusqu'au monastère où leurs prédécesseurs se sont faits massacrer, on ne sait trop par qui.
L'installation de la petite communauté chrétienne dans son nouveau lieu de villégiature. C'est pas vraiment le Club Med, mais on fera avec, grommelle Gobrien.
Une tête plantée sur un pieu attire vite l'attention de Gobrien. Ce dernier reconnait rapidement son propriétaire grâce à l'état désastreux des chicots du mort et à l'haleine fétide qui se dégage encore de sa bouche par laquelle ne transite désormais plus aucune parole pieuse.
Il s'agit du précédent responsable du monastère. Gobrien décide d'en faire une relique. La merveilleuse légende de Saint Frusquin va naître.
Note : Gobrien a sans doute choisi, pour des raisons de communication et de propagande latinisée, de rebaptiser son prédécesseur que des sources plus anciennes nomment Maun.
Un guerrier picte surprend un moine fouineur qui s'approche d'un menhir au pied duquel, dit-on dans le pays, sont parfois enterrées des richesses. L'homme de Dieu, pour être âpre au gain n'en est pas moins prudent. Il fait vite demi-tour avant de se faire enguirlander par le Père supérieur, Gobrien, qui ne rigole pas avec la discipline.
Le moine trop curieux est puni. Gobrien lui ordonne d'aller garder les cochons pendant plusieurs jours. Pour la petite histoire, on notera que c'est depuis ce jour là que les deux religieux se tutoient.
Sur ces entrefaits, un parti d'Angles affamés, qui ne s'est pas mis un chrétien sous la dent depuis des lustres, s'approche du monastère. Ca sent mauvais, dans tous les sens du terme.
Alerté, le chef du village celte veut massacrer les intrus. Gobrien lui propose plutôt de les convertir.
Après tout, il est là pour ça : faire passer dans le giron de la Sainte Eglise tout ce qui porte la moustache, la barbe, des braies et à l'occasion une épée.
Funeste choix. Le moine ne va pas tarder à se rendre compte de son erreur.
Le moine évangélisateur accompagne la princesse Marwena, épouse d'Owein chef d'un clan breton, dans le village picte voisin.
Il en profite pour chercher à convertir à tours de bras tous les païens qui se présentent devant lui, en dépit de quelques joutes verbales et échanges d'arguments acerbes avec le druide obtus du coin.
La fille du chef picte, qui essaie désespérément d'être enceinte mais n'y parvient pas, finit ainsi par être baptisée pour s'attirer la grâce du Ciel.
Note : Il s'agit de Gweninn, baptisée par Gobrien sous le nom de Guénine.
Cela, malgré le passage devant une espèce de totem crasseux et le spectacle déplorable offert par la copulation du druide et d'une devineresse. Scène d'un érotisme aussi boueux que torride qui, l'espace d'un instant, fera secrètement regretter au moine de ne pas s'être fait… druide.
Hildepute ! comme on dit dans le sud-ouest de la Gaule. Dur, dur, quand même le vœu d'abstinence.
Dans le même temps, à l'autre bout du pays, les hordes de Vandales s'agitent et créent l'inquiétude.
La bande récemment convertie par Gobrien rejoint ainsi le gros d'une troupe de vils sabreurs alors que son chef est parti vers le village celte pour y assister à la confirmation de la princesse picte.
La bagarre, à laquelle se mêlent les Celtes, devient générale.
Elle aboutira à la prise du village picte par les Vandales déchainés.
Ces combats se déroulent alors que, dans le village celte, se prépare la cérémonie de confirmation chrétienne de la princesse picte. Tandis que les gardes, inquiétés par le bruit lointain des combats, se ruent aux remparts.
Dernière édition par Patrice le 17/1/2019, 14:59, édité 1 fois