L'habitation Biennofont

Certains d'entre vous se souviennent peut-être avoir déjà rencontré des membres de la famille Biennofont (une branche cadette des Toulvarère). Notamment le fils, Aymé, qui avait failli être pendu par les Anglais ; et la fille, Honorée (donc une cousine de Mademoiselle Clotirisse de Toulvarère).

Leur père possède depuis quelque temps une petite « habitation » (exploitation agricole) à Saint-Domingue. En voici quelques images :
(finitions en cours, comme d'hab....)



Daprès les docs historiques (citées dans un autre post), vers 1700 les constructions françaises n'ont pas encore de galeries couvertes (d'origine espagnole). Elles sont surtout fonctionnelles et se limitent souvent à deux ou trois pièces, parfois avec un étage.

Le toit est en « essentes » (bardeaux de bois), qui pourront être remplacées par des tuiles plates. Le sol de la pièce centrale est garni de « brique » (plus exactement de carreaux de terre cuite) les autres pièces sont garnies de plancher.



Le séchoir à tabac, au toit en essentes posé sur des fourches en bois brut :

Tout comme moi, il ne te reste que quelques jours pour achever.
Pour moi, ce seront quelques figurines de plus (mais je t'ai ajouté un ecclésiastique)

Euthanasor a écrit:Tout comme moi, il ne te reste que quelques jours pour achever.

C'est agréable les encouragements positifs...

Bon, mais oui les finitions progressent, et le reste aussi.

Et heu, c'est un peu comme les maisons médiévales bretonnes... il n'y avait pas de cheminées sur ces édifices ?

Eric de Gleievec a écrit:Et heu, c'est un peu comme les maisons médiévales bretonnes... il n'y avait pas de cheminées sur ces édifices ?

Eééééh, justement, NON. Il fait déjà assez chaud comme ça sous ces climats.

D'après les docs, la cuisine est systématiquement une petite case séparée, à l'extérieur.

(j'en ai deux en cours de finition, aussi...)

beau travail

Bruno a écrit:beau travail

Oui bravo. Tu vois pourquoi on te laisse nous proposer des scénarios, ça te pousse à la créativité

Très chouette!!

Patrice a écrit:

Eric de Gleievec a écrit:Et heu, c'est un peu comme les maisons médiévales bretonnes... il n'y avait pas de cheminées sur ces édifices ?

Eééééh, justement, NON. Il fait déjà assez chaud comme ça sous ces climats.

D'après les docs, la cuisine est systématiquement une petite case séparée, à l'extérieur.
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(j'en ai deux en cours de finition, aussi...)[$/i]

idem à la Réunion sur le cirque de Salazie.
Augustine nous y a accueilli en 1984 dans ses chambres d’hôtes. Et elle nous faisait la cuisine dans sa case à l'extérieur. Cette case plutôt carrée, n'avait pas de cheminée. Elle était toute noire de suie. On aurait pu y boucaner de la viande. Au moins cela devait préserver le garde manger de la vermine : mouche,...


Pour ton habitation des terres basses, l'aération au dessus de port est très utile.

(bon ça c'est une peinture sur la Virginie je crois)

Beau travail. On attend le rendu sur la table de jeu.
Sur le dessin, la cuisine a un toit bien petit et bas. Cela ne peut servir à boucaner.
Et pour le tirage de la fumée, c'est mauvais.
La tienne est plus réaliste mais plus fermé, cela boucane mieux.

De gauche à droite : huttes serviles (en créole traditionnel : "cases nègres"), séchoir à tabac, grande case (appellation moderne : "maison de maître"), cuisine extérieure, champ de tabac, pressoir à canne à sucre, bassins à indigo avec leur puit à balancier :

Ha oui, tout de suite ça prend une autre dimension Superbe !
Est-ce normal que les "cases nègres" soient ouvertes à tout vent (du moins c'est l'impression que ça donne) ; et pouvait-on vraiment trouver autant d'activités différentes (tabac, canne, indigo) sur une seule et même exploitation ?

Eric de Gleievec a écrit:Ha oui, tout de suite ça prend une autre dimension Superbe !

Merci... Euh bon, comme toujours avec moi, c'est pas entièrement fini hein...  

Eric de Gleievec a écrit:Est-ce normal que les "cases nègres" soient ouvertes à tout vent (du moins c'est l'impression que ça donne) ; et pouvait-on vraiment trouver autant d'activités différentes (tabac, canne, indigo) sur une seule et même exploitation ?

Aaaargh, il l'a vu...  1) Non ; et sans doute 2) Non.

– 1) Les cases serviles (comme on dit pudiquement dans les textes d'archéologues et historiens modernes) devraient être entièrement fermées. Une source d'époque (le Père Labat je crois, sous peine de vérif' ?) mentionne que les Blancs laissent partout des ouvertures pour aérer, mais que les Noirs colmatent autant qu'ils peuvent pour éviter les courants d'air. Il manque aussi des portes à la « grande case » (celle du maître) ; et des maisons du village (photos dans le compte-rendu de la partie) ne sont pas complètement terminées non plus.

– 2) Il semble (?) que le tabac ait été la culture la plus facile (nécessitant moins de défrichage car poussant plus spontanément) et la plus répandue au XVIIe siècle. Et puis, fin XVIIe ça devient moins rentable dans les colonies françaises à cause du monopole de la « Ferme des tabacs » qui prélève trop de bénéfices ; les propriétaires se tournent alors vers l'indigo, puis la canne à sucre. C'est sans doute progressif et ça peut cohabiter pendant un moment, mais sans doute pas au point d'avoir les trois à la fois... Dans mes commentaires en début de partie, puis envers le public, j'ai mentionné cette évolution et j'ai laissé entendre aux joueurs que Monsieur Biennofont hésitait à passer de l'une à l'autre et que seule l'exploitation de tabac était active en ce moment.

(...et cette présentation pédagogique et documentée de l'évolution de l'économie coloniale française de l'époque me permettait aussi de mentionner l'esclavage devant le public en évitant de mauvaises interprétations).