Alors alors ; il est temps de vous faire part des objectifs de chaque personnage.
J'ai réécrit les fiches, ce ne sont donc pas textuellement celles qui ont été transmises aux joueurs. J'y ai supprimé tous les détails qui n'ont pas besoin d'être connus de tous, dans le cadre de cette partie.
Ainsi, si certaines fiches paraissent bien maigres... c'est peut-être que le personnage a encore quelques secrets bien gardés, qui ne seront révélés que lors d'une prochaine partie. Ou pas
Allez, on commence. Si jamais des points paraissent obscurs, confus ou erronés (aussi bien aux joueurs qui ont participé, qu'à ceux qui découvrent cette aventure) ne manquez pas de me le faire savoir.
Angus Mac Laren et ses Ecossais (Ehouarn)
Depuis la prise de Demmin la troupe d'Angus a tenu cette ville, au sein de la nouvelle garnison suédoise. Quelques semaines plus tard un nouvel objectif leur est fixé :
Le village de Neukalen, perdu entre forêts et lacs, comporte une vieille tour qui sert d'arsenal aux impériaux ; un important stock de poudre à canon y est conservé.
On leur demande donc de s'introduire dans le village, de dérober le plus de poudre possible, et de faire sauter le reste. Une troupe de cavalerie suédoise fera pendant ce temps là diversion afin de détourner la faible garnison impériale du village, et devra ensuite assurer le repli des Ecossais.
Les hommes d'Angus ont décidé de se déguiser en moines, faire mine d'être pourchassés par la cavalerie suédoise, et s'introduire dans Neukalen. Ils emportent un chariot rempli de tout ce que des moines fugitifs pourraient avoir idée de rapatrier ; le chariot doit leur permettre d'emmener plusieurs barils de poudre... et il possède un double fond, dans lequel leurs armes sont cachées !
Les deux miliciens qui avaient rejoint leur troupe lors de la prise de Demmin les accompagnent ; il vaut mieux en effet avoir des interlocuteurs avec un accent local, plutôt qu'écossais ! Ce sont donc eux qui discuteront avec la garnison ou les habitants en cas de besoin.
Autres infos :
- Angus a appris peu avant son départ de Demmin, que le presbytère (celui de l'ancien curé) avait été entièrement fouillé, sans qu'on sache par qui. Mais cela s'est apparemment passé APRES la prise de la ville.
- « Quelqu'un » fait savoir à Angus que le Vogt de Neukalen concentre et redistribue une partie des soldes impériales ; il est donc peut-être possible de trouver chez lui d'importantes sommes d'argent...
- Alors que la troupe est en route, elle se sent suivie ; la personne qui leur file le train n'est autre que le jeune élève de Guericke (voir « Ça valait bien la Peene !») ; il a appris que l'ancien curé de Demmin se serait approprié nombre d'ouvrages scientifiques rares, qui appartenaient jadis à l'université protestante de Demmin, et qu'il les revend à prix d'or aux personnes intéressées.
Ce curé étant apparemment nouvellement nommé à Neukalen, le jeune homme demande à se joindre à la troupe, pour voir s'il ne serait pas possible de récupérer certains de ces livres.
Angus accepte. Le jeune scientifique se fera passer pour un valet du prieuré.
Rasmus Jörgensen, officier de cavalerie suédois (Lucas)
Jeune officier de cavalerie suédois, récemment débarqué en Poméranie à la suite de l'armée de Gustave-Adolphe.
Au bout de quelques jours d'arrivée au camp suédois, une mission lui est confiée :
Les mercenaires écossais d'Angus Mac Laren doivent s'introduire dans le village de Neukalen, pour une mission de sabotage. Ils vont se faire passer pour des moines fugitifs, et il doit jouer leurs poursuivants.
Dès que les moines/Ecossais auront pénétré en ville, il devra alors faire diversion, afin que la garnison impériale les laisse mener à bien leur mission. Pour cela il leur est demandé de s'en prendre à une ferme isolée située sur une colline, à l'entrée du village (comme si, les moines leur ayant échappé, ils s'étaient repliés sur un autre objectif de pillage). Le but de cette manœuvre est d'attirer au maximum la garnison impériale hors du village.
Au final, il leur faudra assurer le repli des Ecossais, une fois leur mission remplie.
Otto Flamekueche (Patrice)
Après son brillant succès à Pannekow ses supérieurs, voyant en lui un homme de confiance capable de mener à bien les missions les plus périlleuses*, ont décidé de lui confier un nouveau challenge :
Il y a quelques jours, une bande de brigands a été démantelée. Au moment où leur chef allait être mené au gibet sans autre forme de procès, des anciens de la campagne de Bohême (1620) ont reconnu en lui Adam Blekta, un des révoltés de Prague**, qui avait été dépossédé de ses biens par décret impérial, condamné par contumace, et dont on avait perdu la trace depuis plusieurs années.
Un messager a été aussitôt dépéché auprès du Général Tilly, pour l'informer de cette belle prise. Tilly a demandé à ce que le prisonnier lui soit livré en mains propres, afin de l'interroger lui-même, avant de l'envoyer pieds et poings liés à Vienne, où l'Empereur aura plaisir à décider lui-même du sort de ce vil rebelle.
Otto doit donc accompagner le prisonnier jusqu'au village de Neukalen, où il le remettra entre les mains de Tilly, qui doit justement visiter ce village. Il a d'abord envoyé un messager, afin d'annoncer leur venue à la garnison locale, et trouver un endroit sécurisé où enfermer le rebelle en attendant son « transfert ». Puis il s'est mis en route avec une petite escorte.
* Selon certains bruits de couloir, ses supérieurs auraient en fait dit, avec un soupir de lassitude, un truc du genre « Bon, ben on va lui confier cette escorte, c'est pas trop compliqué, il va peut-être s'en sortir cette fois-ci ».
Mais les gens sont d'un médisant...
** La révolte de Prague est l'évènement qui a déclenché la guerre.Garnison du village : Sergent Guildenstern ( Titouan, épaulé par le MJ)
Des soldats « de base », qui ne comprennent pas grand chose à la politique et se contentent de faire leur Devoir, et d'obéir aux ordres du commandement impérial. Ils ont reçu pour mission de garder le village de Neukalen, en empêchant toute intrusion et en donnant l'alerte en cas de besoin. Depuis quelque temps, ils accueillent et filtrent les nombreux réfugiés qui fuient l'avance suédoise et les bandes de brigands et de pillards.
Il y a trois jours, on leur a envoyé du renfort : une escouade de cavalerie menée par un jeune sous-officier, Clemens Fischer.
Ils savent qu'en cas de besoin ils peuvent éventuellement compter sur l'aide de Barnabas Gersabeck, un ancien capitaine de l'armée impériale qui s'est retiré dans une ferme, sur l'autre rive. Mais en général, ses coups de main ne sont pas gratuits...
Hier, la garnison a laissé entrer en ville une vingtaine de réfugiés, après les avoir fouillés. Ils n'emportaient avec eux aucune arme. Ils ont été logés pour la nuit dans une grange, et doivent reprendre dans la journée leur route vers l'Ouest.
Peu après l'arrivée des réfugiés, est entré en ville un messager de l'armée impériale ; il annonce l'arrivée d'un prisonnier important escorté par une troupe de cavalerie, suivi par une arrivée de troupes plus importante encore.
Le prisonnier sera enfermé dans les geôles de la vieille tour.
A part ça tout est tranquille dans le village. L'ancien curé de Demmin, arrivé après la prise de sa ville par les Suédois, a été nommé pour s'occuper de la paroisse. Mais pour le moment on le voit plus souvent traîner en taverne, que s'occuper de ses paroissiens...
- La vieille tour :
Elle sert à la fois de geôle (au sous-sol) et de Sainte-Barbe (à l'étage) ; elle est gardée en permanence par deux soldats.
Le nouveau curé leur a demandé la possibilité de stocker des livres et objets « précieux » dans la tour ; ils ont été rangés à l'étage, avec la poudre. Il a l'autorisation de venir rechercher ce qu'il a déposé, mais il doit être accompagné d'un garde.
Enseigne Clemens Fischer (Matthieu)
Jeune officier de cavalerie impériale, fervent catholique.
Récemment, suite à l'avance suédoise, il a été question de renforcer la garnison du village de Neukalen. Il s'est immédiatement porté volontaire.
Cela fait maintenant trois jours que la troupe est sur place. Ils ont fait connaissance avec la garnison impériale locale, composée de braves types pas bien méchants, pas très dangereux non plus...
Heureusement que ce renfort de cavalerie arrive à point nommé !
Les Wallensteiner : Capitaine Barnabas Gersabeck (Denis)
Ancien officier impérial de l'armée de Wallenstein. Il s'est battu sous les ordres de ce grand général, en Allemagne aussi bien qu'en Pologne.
Lorsque Wallenstein a été congédié par l'Empereur au mois d'août dernier (suite aux magouilles de Richelieu), Gersabeck s'est retiré dans une belle ferme, confisquée à des nobles de Mecklembourg chassés de l'Empire.
Le Duché de Mecklembourg qui avait commis l'erreur de se révolter contre l'Empire lors de l'intervention du Roi de Danemark, a justement été offert par l'Empereur à Wallenstein pour le récompenser de ses services, peu avant qu'il ne le congédie. La propriété de Gersabeck se trouve donc sur les terres de Wallenstein, de même que le village de Neukalen.
Il s'y est entouré de plusieurs anciens soldats, surtout des Polonais. Depuis, il fait prospérer son bien, tout en gardant l'entraînement.
Le domaine est fort bien géré, par un intendant sévère voire cruel, mais très efficace et bon gestionnaire. Cet homme, Miroslaw Kuklinowski, nobliau polonais aujourd'hui mutilé, avait servi aux côtés de Gersabeck lors de l'intervention de Wallenstein en Pologne.
Maraudeurs : Berta Messerschmidt (Agnieszka)
Il y a quelques jours, un chef d'une bande alliée, Adam Blekta (un Tchèque, ancien officier protestant devenu brigand) a été arrêté par les troupes impériales.
Berta a appris, par un de ses informateurs infiltré dans le camp impérial, que Blekta allait être transféré au village de Neukalen, on ignore quel sort lui est réservé par la suite. Berta a décidé de lui venir en aide (en espérant bien sûr, si elle y parvient, négocier une importante part de son « trésor de guerre » comme récompense).
Elle s'est assuré la coopération du reste de sa bande, actuellement commandée par Radek, le second de Blekta.
Berta s'est donc introduite hier dans le village avec une dizaine de ses hommes ; ils n'ont pas emporté d'armes, et se sont déguisés en fugitifs, soi-disant chassés de leur village de Poméranie par l'arrivée des troupes suédoises ; cela leur a permis d'entrer dans le village sans éveiller la méfiance de la garnison.
Comme les autres réfugiés, assez nombreux ces jours-ci, ils ont été logés dans une grange à foin. Ils ont le droit de rester 24 heures, pas davantage, après il faudra quitter les lieux.
Durant la nuit, un complice a laissé, depuis l'autre rive, un radeau dériver sur la rivière, sur lequel se trouvaient les armes des brigands. Ils ont réussi à l'attraper, et ont caché les armes dans le grenier à foin.
Maintenant, ils attendent l'arrivée du prisonnier avec son escorte. Radek et ses hommes sont cachés sur l'autre rive, dans un bois à proximité du village. Ils interviendront le plus tard possible afin de ne pas éveiller de soupçons, c'est à dire lorsque l'escorte sera en vue.
Maraudeurs : Radek Masaryk et ses bohémiens (Nicolas)
Ancien soldat tchèque, du côté protestant, qui a fait partie des troupes de Bohême révoltées contre l'Empereur, au tout début de la guerre. Il a suivi le capitaine Adam Blekta, noble bohêmien, à travers toutes ses campagnes, depuis la révolte de Bohême (1618) jusqu'à la défaite de l'intervention danoise (1627).
A ce moment le capitaine Blekta, voyant la cause protestante perdue, se trouvant dans l'impossibilité de retourner en Bohême où sa tête est mise à prix, a décidé de rester dans le Nord de l'Allemagne, et de s'y livrer au brigandage. Son but étant d'amasser une fortune assez conséquente pour pouvoir ensuite partir à l'étranger, peut-être dans les Caraïbes. Malheureusement pour le moment, le brigandage leur a tout juste donné de quoi survivre.
La semaine dernière, la bande a été prise à parti, lors d'une de ses expéditions de pillage, par une troupe impériale qui a abattu et arrêté la plupart d'entre eux. Radek a eu la chance de s'échapper avec quelques hommes.
Il y a quelques jours, une brigande locale, Berta Messerschmidt, avec qui la bande collabore régulièrement, est venue trouver Radek dans son repaire. Elle lui a appris que tous ses collègues qui avaient été pris, ont aussitôt été pendus, à l'exception du Capitaine Blekta. Celui-ci va être mené à la petite ville de Neukalen, sans doute pour y être jugé.
Berta propose à Radek de l'aider à délivrer le Capitaine. Pour cela, elle va s'introduire dans la ville un jour avant l'arrivée de l'escorte du prisonnier, avec quelques uns de ses brigands, déguisés en paysans fugitifs. Radek restera hors de la ville (sur la rive opposée), caché dans les bois. Son rôle serait d'intervenir au moment où Berta et ses hommes seront à même de délivrer le prisonnier, pour les aider et couvrir leur repli.
Ainsi donc, Radek et ses hommes font la planque dans le bois, attendant la suite des évènements...
Anton Hoffmann, l'envoyé de Seni (Antoni)
Jeune officier de l'armée de Wallenstein.
Depuis sa mise à l'écart du haut commandement impérial, Wallenstein lui a confié pour mission de rétablir le contact avec les membres dispersés de son armée, qu'il compte bien « garder sous le coude » en prévision des temps à venir...
Il a donc envoyé Anton, depuis sa résidence de Prague, jusqu'en Mecklembourg, Duché qui lui appartient et dans lequel se sont établis bon nombre de ses fidèles. Anton a reçu un certain nombre de courriers à transmettre à ceux qu'il pourra retrouver. Il a aussi un laisser-passer signé de la main de Wallenstein lui-même, qui lui permet de voyager librement dans les territoires impériaux et bien sûr, dans les terres appartenant à son général.
Dans le même temps, Seni, le « mage » et conseiller de Wallenstein, lui a confié une mission secondaire :
Il a appris que l'Université protestante de Demmin avait été en possession de nombreux ouvrages précieux traitant de l'alchimie, de l'astrologie et d'autres sujets encore plus dangereux.
Lors de la prise de Demmin par les Impériaux en 1627, les membres protestants de l'Université ont fuit, laissant sur place nombre de leurs ouvrages précieux. Tous ces livres auraient été récupérés par le prêtre catholique installé par les Impériaux à Demmin, qui avait pris ses quartiers dans les anciens locaux universitaires.
Seni leur a donc donné pour mission de récupérer une liste d'ouvrages qui faisaient partie de cette bibliothèque.
Anton et ses hommes ont réussi à s'introduire dans Demmin, après que cette ville ait été reprise par les Suédois. Malheureusement le curé avait fui, et lorsqu'ils ont fouillé son presbytère, ils ont compris qu'il avait emporté avec lui tous les ouvrages dont Seni leur avait donné la liste.
En se renseignant, ils ont appris que le prêtre était maintenant arrivé à Neukalen, petite ville toujours tenue par les Impériaux ; et justement, ils ont un message à transmettre à Neukalen, de la part du Général Wallenstein, à un de ses anciens officiers, le capitaine Gersabeck.
Anton et sa petite troupe se sont donc mis en marche vers Neukalen avec ce double objectif : transmettre leur message au capitaine Gersabeck (qu'ils doivent retrouver dans Neukalen) ; et retrouver le curé, pour lui extorquer les livres dont Seni leur a transmis la liste. Ils ont reçu une somme d'argent de 500 Thalers devant permettre de négocier les précieux ouvrages ; mais bien sûr, si jamais le prêtre se montrait réticent, ils sont autorisés à utiliser tous les moyens imaginables pour se faire livrer la précieuse marchandise.
Au moment où commence cette aventure, la troupe vient d'arriver au poste de garde de Neukalen.