"Légion d'honneur" au banc d'essai

Une nouvelle partie d'initiation à la règle Légion d'honneur aura lieu ces jours-ci en Morbihan. Réunissant quatre joueurs, elle opposera des Français à des Anglais.
Le budget  de 1300 points environ colle à ce que les adeptes de LH semblent avoir l'habitude de pratiquer.

Psychologie, discipline, physique, instruction... Pas mal d'éléments entrent en compte dans cette règle pratiquée aujourd'hui par quelques centaines de joueurs et dont le développement doit beaucoup au dynamisme de l'un de ses créateurs, le sudiste Jérôme Casano. Avec, comme d'hab, son lot d'inconditionnels.
Selon les uns, "Légion d'honneur" recèle pas mal de subtilités. Selon d'autres, elle pèche par sa longueur et sa lourdeur (3 à 5 tours de jeu en moyenne par partie là où d'autre règles en permettent plus d'une vingtaine).
Une preuve que tous les goûts sont dans la nature et que le débat sur réalisme et jouabilité n'a pas fini de battre son plein au pays du Clochemerle napoléonien.

La scène de crime



La 1ere brigade française



La 2e brigade française


La cavalerie française


La 1ere brigade anglaise


La brigade écossaise


La cavalerie anglaise

Yes trop cool!! Pour l'Empereur!!
J'ai lu la règle (un peu) et regardé des vidéos de cr (beaucoup) et j'ai trouvé une règle plutôt agréable. Pas simple c'est certain mais qui permet le mvt et prend pas mal d'éléments en compte.

Pas moins de 5 joueurs, dnt 4 du Morbihan et 1 d'Ille et Vilaine se sont retrouvés pour ce test LHesque.

Sur un budget d’un peu plus de 1300 points, de solides Anglais et Ecossais  étaient opposés à une armée française soutenue par des dragons, des hussards et des cuirassiers.

Avec certes quelques défauts de débutant (comme un chouia trop de rifles côté godon, ou une mauvaise disposition de l’artillerie française), la partie a vite laissé apparaitre quelques erreurs tactiques côté français.

A commencer par celle qui consiste à trop disperser ses troupes face à un adversaire au feu redoutable ; et à chercher à attaquer en plusieurs points du champ de bataille plutôt que de concentrer ses efforts sur un secteur.

Sans oublier les ravages que peut causer une artillerie ennemie sur des troupes qui lui présentent leur flanc ; ou encore le risque qu’entraine la poursuite d’une unité lorsque cette même poursuite vous entraine au milieu des troupes adverses.

Autre constat : le peu d’intérêt de s’emparer d’une habitation quand cette dernière ne constitue pas un objectif particulier. Car, face à des tirailleurs au tir bien ajusté, les dégâts peuvent s’avérer importants en dépit de la sauvegarde relative que permet cet abri.

Ajoutez à cela une scoumoune évidente dans les jets de dés. Tant et si bien que l’armée française s’est vite retrouvée ici en haillons, là désemparée.

Mais peu importait le vainqueur ou le vaincu. Les joueurs étaient d’abord venus là pour s’initier aux rudiments d’une règle qui, en dépit du petit nombre de tours (4 maxi je crois) semble avoir été appréciée par certains belligérants pour sa chaine de commandement, ainsi que pour les rebondissements de situations que peut provoquer l’utilisation du jeu de cartes décidant quel joueur va activer une unité en premier  (surtout quand on se retrouve avec un gros paquet de ces **** de @@@@@ !!!! de cartes jaunes, les plus faibles).

Une évidence s’est de même imposée : plutôt que le face à face traditionnel de deux armées déployées l’une devant l’autre et se bourrinant à coups de canon ou de baïonnette, le jeu doit s’avérer beaucoup plus intéressant lorsqu’il est scénarisé. C’est-à-dire lorsque des objectifs plus ou moins importants sont définis au préalable sur le champ de bataille.

Un dernier détail enfin : les figurines, toutes soclées individuellement mais aux dimensions plus réduites, bien adaptées à d’autres règles, ont été disposées sur des sous-socles qui respectaient les normes de Légion d’honneur.

Une très solide aile droite écossaise face à des Français partis en colonne puis pris de flanc sous un feu d'artillerie. Le genre de chose qui ne pardonne pas



Au centre, la ligne anglaise fait barrage tandis qu'à l'aile gauche, les cavaleries des deux pays jouent du sabre


Les cuirassiers français (Perry plastique) vont manger chaud sous les tirs d'une pièce d'artillerie de 6 livres


Les dragons lourds anglais Front Rank métal) montent en première ligne aux cotés des hussards